La flore vasculaire sauvage

Jeudi 17 juin 2021 – CONFÉRENCE à 20h

Gérard ARNAL à l’occasion de la sortie de son livre : « Suivi de longue durée (1990-2020) de la flore vasculaire sauvage d’une commune francilienne – Applications pratiques et réflexions méthodologiques »

(Il s’agit de la commune de Bois d’Arcy) propose une visioconférence sur ce thème. Celle-ci débutera à 20h.

Pour rejoindre la réunion sur votre ordinateur ou sur votre application mobile, cliquez ici

Gérard ARNAL est membre d’Honneur d’Yvelines Environnement

Le livre sera bientôt en vente sur le site de l’ANY et sur celui d’YE également.

Voir l’article de présentation du livre

En moins d’un siècle, Bois d’Arcy est passé d’un village agricole de 850 habitants à une ville de 15 000 habitants. Cette commune des Yvelines est représentative de l’évolution des grands plateaux céréaliers d’Île-de-France aux franges de l’agglomération parisienne et autour des « villes nouvelles ». Certains milieux ont été préservés (forêts), d’autres ont disparu (champs), d’autres sont apparus de façon temporaire (friches) ou durable (bassins, gazons urbains). Tous les milieux, préservés ou nouveaux, sont maintenant soumis à une forte fréquentation. Que devient la biodiversité après de tels changements ?

Pour apporter des éléments de réponse à cette question, la flore vasculaire (= plantes à fleurs et fougères) spontanée et les groupements végétaux sont de bons outils d’observation facile sur le terrain, ils répondent rapidement aux changements des conditions écologiques. La flore spontanée de Bois d’Arcy a ainsi été observée pendant 30 ans (1990 – 2020), dont les 15 dernières années de façon approfondie.

Cet inventaire approfondi a recensé 568 espèces de plantes sauvages (soit 37% de la flore contemporaine d’Ile-de-France et 44% de celle des Yvelines) et 38 groupements végétaux (soit 27% de ceux d’Ile-de-France). Ces résultats montrent qu’une bonne diversité végétale peut subsister dans une commune urbanisée. Cependant, ce patrimoine, méconnu, n’est pas valorisé.

Un chapitre passe en revue les réflexions méthodologiques tirées d’un tel effort de prospection. Pour une connaissance minimale du patrimoine végétal naturel d’une commune, il faudrait une cinquantaine de visites pendant un an, de mars à octobre, avec un pic en mai-juin, en visant les endroits les plus variés possible. Pour une connaissance plus approfondie, un compromis entre le temps passé et un bon résultat serait atteint au bout de 6 ans, avec cette même pression d’observation annuelle.

L’auteur a étudié aussi l’évolution des milieux de Bois d’Arcy (aquatiques ou humides, herbacés, forestiers, purement urbains) et les actions concrètes et peu coûteuses envisageables pour préserver et accroître la diversité végétale et, à travers elle, la diversité animale (insectes et oiseaux notamment).

Cet inventaire est le deuxième en botanique d’une commune française sur une telle durée. Étant donné qu’il se situe en Île-de-France et de par l’intérêt des conclusions apportées, cet ouvrage sera un mode d’emploi utile à tous les naturalistes désireux de participer à de tels inventaires et il pourra intéresser les entités territoriales franciliennes soucieuses d’intégrer dans leur développement les aspects biodiversité.